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L’exploitation de la
grande carrière située sur le territoire des communes de
Belmont, Charnay, et Saint-Jean-des-vignes (Beaujolais
méridional), par l’entreprise Lafarge, en vue de la
production de ciment, a été d’un grand intérêt pour la
connaissance de la géologie régionale.
Dans la partie abandonnée
par l’exploitation, actuellement réinvestie par le
sentier géologique de l’Espace Pierres folles, on peut
découvrir les deux premiers étages du jurassique, l’Hettangien
et le Sinémurien. Si le premier est peu
fossilifère, les strates du second sont en revanche
entièrement constituées par un entassement d’huîtres
fossiles, les gryphées, parmi lesquelles se
retrouvent d’assez rares ammonites, Arietites
surtout.
Dans la
carrière elle-même, on pouvait voir il y’a encore
quelques années les argiles du Pliensbachien
supérieur (Domérien) et les assises de la base de
l’étage (Carixien) sont accessibles
ponctuellement, lors des travaux de curage de l’étang.
Mais la carrière est surtout connue des collectionneurs
par l’extraordinaire richesse des marnes du Toarcien qui
ont livré des dizaines de milliers d’ammonites (Hildoceras,
Harpoceras, Haugia, Grammoceras, Hammatoceras,
etc), de même que l’Aalénien inférieur, à la base de la
puissante formation des calcaires jaunes qui ont donné à
la région son nom de Pays des pierres dorées (Leioceras,
Ludwigia, Lytoceras, etc). Ce site est, en
France, le plus intéressant pour ces niveaux
géologiques. Il a fourni de nombreuses espèces
nouvelles.
Dans le haut de la carrière, des terrains
plus récents ont aussi été mis à découvert : le
Bajocien et, plus partiellement, le Bathonien,
qui constituent avec l’Aalénien, trois des étages
du Dogger ou Jurassique moyen.
Louis
Rulleau
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COUPE STRATIGRAPHIE DE LA CARRIÈRE LAFARGE |
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